Au premier degré, c’est une excellente chose, car devant la paralysie du conseil de sécurité et devant l’obstination d’Israël à continuer le massacre, toute proposition de cessez le feu est bonne à prendre.
Comment dire non a la seule proposition susceptible de convenir à Israël et donc à l’arrêt des hostilités ?
Il est évident que cette proposition doit exiger un cessez le feu des deux parties et il est impératif que la Hamas le respecte au pied de la lettre, d’ailleurs, il s’est déjà déclaré prêt à le faire.
Mais, comme vous pouvez l’imaginer, le diable se cache dans les détails, et cette même proposition pourrait produire l’effet contraire.
En effet, il y a ici deux problèmes, un conflit entre Israël et le Hamas et un problème inter-palestinien.
Si la proposition se contente de résoudre ces deux problèmes successivement mais séparément alors c’est une bonne chose, mais essayer de les mélanger serait une erreur. Si le problème du cessez le feu se règle avec Abbas au mépris du Hamas, lui et Moubarak seront considérés comme des collabos, et l’autorité palestinienne définitivement discréditée. Il est important de laisser les palestiniens régler leurs problèmes politiques sans que la menace de mort leur pende dessus.
Sarko devrait savoir que ce n’est pas en traitant le Hamas de « Racaille » ou en lui lançant « casse toi pauv’con » que le problème sera réglé. Ca, ça marche à la maison seulement.
Moubarak aussi pourrait être compromis, car déjà complice de l’initiation de la crise, il pourrait être coupable de l’échec de la paix s’il voulait passer en force.
Dans cette région, personne n’est dupe, et les humiliations politiques laissent autant de traces que les agression militaires.
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