samedi 29 mars 2008

Un Château en Argentine

Sur les traces de Magellan, Barberousse est parti de la découverte des rives du Rio de la Plata.

Pendant quelques jours, j’ai envie de découvrir l’Argentine, pays lointain et fascinant…et dans le fantasme Tunisien contemporain, abritant un Château mythique!

…si je le trouve, je vous ferai signe ;-)

Hasta luego !

mardi 25 mars 2008

Histoire de la Tunisie : Chronologie - 1900 – 1920

Afin de compléter les représentations graphiques des acteurs politiques de chaque période de notre histoire contemporaine, je vous propose des chronologies qui représentent les éléments suivants :

  • Le chef de l’état (Bey ou président) et le résident général (pendant le protectorat)
  • Les principaux événements politiques, sociaux artistiques, économiques et sportifs.
  • Quelques éléments de la politique française (régime, président et président du conseil /premier ministre)

Ces chronologies seront certainement incomplètes, mais j’espère que cela permettra de clarifier la lecture de l’Histoire et de visualiser des principaux événements sur un axe temps.

J’essayerai de les publier en phase avec les « représentations graphiques de l’Histoire ».

Pour commencer, voici celle des deux premières décennies:  



lundi 24 mars 2008

Histoire Graphique - 1920 – 1934 : Le Destour

La publication de « La Tunisie Martyre » par Cheikh Thaalbi à Paris en 1919 est le catalyseur de cette nouvelle phase, suivie par la création du Destour en février 1920.

Le parti réclamait l’émancipation du peuple Tunisien des liens de l’esclavage et l’octroi d’une constitution acceptée par le Bey, lui accordant le droit de se gouverner exclusivement par lui même.  Privé de son chef historique, en exil, le parti sera longtemps dirigé par des proches de celui-ci tels que Ahmed Essafi et Salah Farhat. Bien que bourgeois, le parti réussit à établir environ 80 cellules à travers tout le pays

Pendant cette période, on verra également naître la CGTT sous le leadership de Mohammed Ali et Hammi. C ‘est aussi pendant cette période que Tahar Hadded écrira « les travailleurs Tunisiens » et « Notre femme ».

Mais en mars 1934, un désaccord entre la direction du parti et un groupe de jeunes militants amena a une scission lors du congres de Ksar Helal

…to be continued…

samedi 22 mars 2008

Ri7et l’bled ?

Ward ou Yasmine ? of course ! Mais à chaque fois que je rentre, au-delà de l’immense joie que me procure ce retour aux sources, ce que m’évoque la Tunisie c’est bien plus que les odeurs caractéristiques :

  • des images : la moustache du douanier à l’arrivée, les posters et portraits un peu trop familiers, les échangeurs surabondants, l’Avenue vue du pont de St Gobain, Boukernine, fier tel un Mont-Fuji de chez nous !
  • des couleurs : le jaune des bus, le vert des Métros, le rouge des drapeaux, le noir de la Moukhia, le bleu de la mer, le gris de la lika tellement il y a de maisons non peintes, et le deep purple, évidemment !
  • des sons : l’appel à la prière, les symphonies de klaxons dans les embouteillages, les gros mots, d’une creativité exptionnelle, les expressions en perpétuel renouvellement (mouch normaal !) attestant que notre dialecte est bien une langue vivante..trop vivante parfois !
  • des goûts : le goût du Capucin (rien à voir avec le cappuccino), la texture du Zgougou, le lait de poule, le salami, el rigouta (rien à voir avec la ricotta italienne), le sohlob, le lablabi ainsi que tous les chefs d’oeuvres du fast food Made in Tunisia...
  • ... et des paradoxes : les 404 côtoyant les 4x4, les filles voilées, fleuretant avec leur petit ami, les queues devant les marchands d’alcool la veille des jours saints,..

Tout un spectacle..et des sensations fortes garanties !

Hassilou, mella nahna !

jeudi 20 mars 2008

52

Pour certains, 52 est un grand nombre, surtout quand on pense que 52 = 31+21 ! D’autres, pire encore, ne voient que le fait que 52 c’est 26 et 26, et ça les agace. Mais, pour d’autres, tenant du discours « civilisationnel » , 52 c’est peu de choses…à peine 1,8%, car c’est ce qu’on obtient en divisant 52 par 2822 (age historique de la Tunisie, compté depuis la fondation de Carthage!).

Bref, en ce 20 mars, les 52 bougies de notre indépendance sont perçues de façons très différentes.

Mais …quand on pense que 52 ans après la chute de la Bastille, les français étaient à nouveau sous une monarchie (de Juillet) ou que, 52 ans après la république (2eme), les espagnols sortaient à peine du Franquisme, on peut raisonnablement estimer que 52 ans reste relativement jeune.

En 52 ans, il y a certes eu beaucoup de gâchis, mais le potentiel est encore là, alors soyons indulgents avec la Tunisie et avec nous-mêmes et célébrons fièrement notre indépendance!

mardi 18 mars 2008

Mental Map


Je vous présente un de mes premiers collages représentant mes préoccupations de l’époque où l’ai fait (2004). 
Dans ce sens, il s’agit quelque part d’un Blog graphique, le cote interactif et la profondeur temporelle en moins!

dimanche 16 mars 2008

Camille Desmoulins raconte l’Histoire de France

Pour les amateurs d’histoire, voici un blog très intéressant et prometteur sur l’histoire de France.

Il utilise le même principe de représentation graphique  de l’histoire que j’utilise pour raconter l’histoire de la Tunisie sur Barberousse.

Le premier post représente les acteurs de la Révolution 1798 – 1799.

Enjoy !

mardi 11 mars 2008

Invention de la Multinationale Tunisienne

Comme dans la plupart des pays, nous avons appris l’Histoire à travers des héros et leurs exploits. Mais l’Histoire de la Tunisie ne résume pas à Jugurta, Hannibal, et Khereddine Pacha. Elle est beaucoup plus riche et diverse. Pour illustrer cela, je vais parler des hommes d’affaires Tunisiens du 18eme siècle. Grâce à la Chéchia, produit phare de l’époque, ces héros ordinaires de l’Histoire optimisaient les ressources et les compétences du pays.

À l’époque, il y avait une demande considérable provenant de toutes les contrées de l’empire Ottoman pour ces couvre-chefs Tunisiens. Pour la servir, les entrepreneurs Tunisiens procédaient ainsi :

1 ) Ils exportaient de l’huile d’olive en Espagne

2 ) Là, ils achetaient de la laine de haute qualité

3 ) De retour en Tunisie, ils transformaient cette laine en Chéchias selon un processus manufacturier quasi-taylorien (travail de la laine, teinture, fabrication, distribution)

4) Ensuite, ils exportaient les Chéchias en Turquie d’où se faisant la distribution vers le Moyen-Orient, le Caucase et les Balkans

5 ) Enfin, ils ramenaient de Turquie diverses marchandises à revendre sur le marché local (épices, tissus, …)

 

Ce système ingénieux permettait de faire vivre un grand nombre de familles et combiné avec la Course, il permettait à la Tunisie de prospérer. Malheureusement, le changement des pouvoirs dans la Mer du milieu a brisé cette dynamique, aboutissant au Protectorat.

Cinquante ans après l’indépendance, les Tunisiens ont timidement retrouvé cette énergie commerçante. Il est temps de se décomplexer et d’être plus agressifs vis-à-vis de la mondialisation, en prenant l’exemple sur nos ancêtres !

lundi 10 mars 2008

LES INQUIETS

Hier j’ai vu, au Centre Pompidou, une exposition d’artistes Moyen-orientaux (Palestiniens et Libanais) intitulée « Les Inquiets ».

Bien que prometteuse, cette exposition était fort décevante, par son contenu et son esthétique.

Parce qu’il est tellement rare que des artistes de la région accèdent à des tribunes aussi prestigieuses, il ne faut manquer aucune occasion pour faire passer des messages positifs.

Sans tomber dans la propagande, qui fait généralement l’effet inverse, ces artistes doivent exprimer la souffrance de la région au public occidental.

Plus que jamais, le front principal du conflit est médiatique et tout le monde le sait. Dans ce domaine aussi (surtout), le déséquilibre des forces est énorme...alors rater une si belle occasion est vraiment dommage !

samedi 8 mars 2008

Histoire Graphique - 1906 – 1911 : Naissance du Nationalisme

Comme promis, voici le premier volet de la représentation graphique de notre histoire. Je suis ouvert à toutes vos remarques pour corriger ou améliorer ce modèle afin de le rendre plus juste et lisible.

Les entités qui composent le premier mouvement Nationaliste Tunisien, les Jeunes Tunisiens,  sont :

  1.  La société des anciens élèves du collège Sadiki, présidée par l’avocat Ali Bach Hamba
  2.  Les "Francophones", Tunisiens éduqués en France ou dans les lycées francophones (Lycee Carnot) et qui utilisent leur culture pour affirmer l’identité Tunisienne
  3.  Des Zeitouniens traditionnels et arabophones comme Checkh Thalbi qui rejoint vers 1909
  4.  La Khaldounia, une association visant à initier les musulmans aux sciences modernes, créee par Bechir Sfar , président des Hbous


1906 est la date de départ car c’est là que, pour la première fois, les revendications Tunisiennes sont fermement formulées à la résidence par Béchir Sfar. L’activité du mouvement fut ponctuée par deux événements majeurs : l’affaire du Jellaz en 1911 (7 novembre ;-)) et le boycott des tramways en 1912.

Cette dernière affaire a conduit à l’exil des principaux chefs du mouvement (Bach Hamba, Thaalbi, Guellaty, Hamouda Nomane)

Décapité, le mouvement se poursuit alors sous forme clandestine…

…to be continued…

jeudi 6 mars 2008

Monopole de l’Objectivité : Blogueurs de l’intérieur ou de l’extérieur ?

En tant que novice, je suis très agréablement surpris par la qualité de Blogoshpere Tunisienne ! Aussi, j’ai remarqué que beaucoup de Blogeurs Tunisiens résident à l’étranger, et je m’en réjouis! Au-delà des raisons évidentes liées à la liberté d’expression, une question se pose : Quelle valeur a le regard extérieur dans le débat interne?

Pour certains, le regard extérieur procure plus d’objectivité et de distance par rapport aux choses. Les petits détails de tous les jours peuvent parfois cacher la « Big picture ». Bourguiba, par exemple, a pris ses décisions les plus visionnaires (positionnement par rapport à l’Axe) alors qu’il était à l’étranger.

Pour d’autres, il faut vivre dans le pays pouvoir en parler, car vu de loin, on risque de tomber dans le théorique, ou les fantasmes l’emportent sur la réalité. Il est vrai que, bien qu’objectifs, les gens qui vivent à l’extérieur d’un pays peuvent manquer de nuance à son égard. Je n’ai pas d’exemple Tunisien, mais cela me fait penser à Wafa Sultan, la Syrienne qui à force de prendre de la distance, a fini par tomber en arrière. Sa position sur l’Islam est simplement ridicule.

En conclusion, je pense que personne ne détient le monopole de l’objectivité ; Je dirai simplement à ceux de dedans de prendre un peu l’air ailleurs et à ceux de dehors de « touch-base » de temps à autres !

mercredi 5 mars 2008

Banksy

Aujourd’hui, en travaillant sur un projet de groupe avec mes camarades de MBA, j’ai découvert l’artiste anglais Banksy.

Au-delà du fait qu’on ait le même âge ;-), j’aime beaucoup ses thèmes (politiquement engagés) et son esthétique. Aussi, son approche unique du graffiti anonyme est très intéressante.

Voici une de ses œuvres:


mardi 4 mars 2008

Représentation Graphique de l’Histoire de la Tunisie

L’histoire de la Tunisie est un des thèmes que je compte élaborer dans ce carnet, et pour ce faire, un des exercices sera de représenter graphiquement et simplement l’historie de la Tunisie, en utilisant le fameux et très intuitif (merci Hubert!) modele des bulles qui représente l’échiquier politique de chaque période et à y placer les acteurs majeurs.

Je vais commencer par le 20e siècle qui se subdivise en trois périodes

1 ) La lutte pour l’indépendance (1906 - 1956) (1-2-3)

2) La république indépendante :  Tunisie de Bourguiba (1956 - 1987) 

3) L’ère du Chargement: Tunisie de Ben Ali (depuis 1987).

Pendant plusieurs posts à venir, je vais approfondir la première période.

En voici la vue globale:




...to be continued...

dimanche 2 mars 2008

Réalistes ou Idéalistes?

Il existe deux manières de penser la politique qu’on peut qualifier d’approches « Top-Down », versus « Bottum-Up » le « Top » étant l’idéologie et le « Down » la réalité. Dans le premier cas, on essaye de faire rentrer la réalité dans un moule de croyances pré-établi (Idéalistes). Dans le second, on essaye de rationaliser cette même réalité en lui donnant un sens a posteriori (Réalistes).

Lorsqu’on regarde les propositions « idéalistes » dans la Tunisie d’aujourd’hui, on peut distinguer deux types : ceux d’inspiration historique et ceux d’inspiration géographique.

1) Les premiers veulent faire évoluer la réalité pour qu’elle ressemble à un passé, certes glorieux, mais révolu. Ils sont nostalgiques, et tout en se disant authentiques et ancrés dans l’histoire, ils ignorent des pans entiers de celle-ci.

2) Les seconds veulent que notre réalité ressemble à celle d’autres. Bien intentionnés, ils oublient que si d’autres pays ont réussi à trouver un système qui leur va parfaitement bien, c’est parce qu’ils l’ont construit eux-mêmes, sur mesure. Essayer d’imiter un système quel qu’il soit revient à lui reconnaître une supériorité intrinsèque. À supposer qu’un tel système existe (j’en doute), c'est avant tout son adaptabilité qui importe. Avec une belle chaussure de la mauvaise pointure, on continue a marcher pieds nus.

Dans le paysage politique Tunisien actuel, les « idéalistes » sont plus lisibles, car, en l’absence de réelle pratique de l’acte politique, on a du mal à apprécier la valeur du réalisme.

samedi 1 mars 2008

Théorie de justification de l’effort et Mariage Tunisien

La théorie de justification de l’effort stipule que si l'on fait beaucoup d'efforts pour obtenir quelque chose de désirable, on va d'autant plus apprécier cette chose que si on l'avait eu pour rien.

Les scientifiques ont illustré cette théorie en regardant les rites initiatiques de certaines cultures. On peut egalement comprendre ce concept en regardant les rites d’entrée dans les sectes, ou mieux, certains processus de recrutement dans les entreprises. Prenons cet exemple car il doit parler à beaucoup plus de monde : pour certaines entreprises, il s’agit d’un vrai parcours du combattant, avec des entretiens à répétition, des tests, des évaluations… En plus de filtrer les candidats, ce processus permet de s’assurer leur motivation. Afin de justifier l’effort fourni, la personne trouve plusieurs qualités à son travail et à son entreprise. Ce phénomène est très puissant et peut être appliqué dans plusieurs domaines.

Regardons l’exemple « pittoresque » du mariage Tunisien : Nos traditions mettent la barre d’entrée très haut surtout pour l’homme : il faut avoir une bonne situation (!), une maison meublée, une belle voiture, …en plus il « faut » se fiancer à l’avance pour montrer ses bonnes intentions !, …bref, les Tunisiens parmi vous comprennent bien à quoi j’essaye de me référer. Mon point étant que l’effort pre-mariage est tel qu’il engendre le même phénomène de dissonance et donc de justification de l’effort ! On justifie notre investissement (pas uniquement financier évidemment) dans le mariage par le « bonheur » (eh’na) que cela procure. Encore une sagesse encapsulée dans nos traditions. Pour la vérifier, imaginons l’inverse. Si le sujet était pris à la légère le risque de dissatisfaction post-engagement serait plus grand. Ceci est mon intuition. A vous de juger !

Cette réflexion sur le mariage, quoique amusante, reste futile. Je souhaitais la développer simplement pour pointer ce concept de justification de l’effort afin de l’utiliser pour autre chose, légèrement plus sérieuse : La démocratie. 

En effet, s’il est vrai que l’effort fourni pour obtenir quelque chose est un prédicateur de la satisfaction engendrée par cette même chose une fois obtenue, je me demande quelle serait la satisfaction des Tunisiens le jour où nous aurons la tant attendue (vraie) démocratie.