Les appels d’Ennahdha à former un gouvernement d'union nationale ne trompent personne. Certes calculée, cette posture est démagogique vis-à-vis du peuple et horriblement humiliante vis-à-vis des vaincus. La considérer est déjà s’abaisser, y participer s’est se soumettre et faillir à ses responsabilités.
Assumer la victoire : Inexpérimentés et déconnectés, les islamistes n’ont ni résisté à Ben Ali (depuis 95 environ), ni préparé la révolution ni su convaincre pendant une campagne mi figue mi raisin. Le chèque en blanc que leur signe 40% du peuple pour la beauté de leurs barbes est largement supérieur à leur capacité. Ce parti en reconstruction, sensé faire du ménage dans ses rangs le fera avec l’insolence du vainqueur. Sautant les étapes, il va croire que la Providence lui a confiée cette tache sacrée de reconstruire un pays. Il méprise déjà les perdants et annonce son candidat pour diriger le gouvernement. Aussi, il distribue la candidature à la présidence de la république avec un dédain dégoutant !
Conscient de la tache mais aveuglé par sa vanité, le parti ne peut pas résister à l’exercice du pouvoir. Qu’il le fasse, (1) pour s’y exercer, il en a bien besoin et (2) pour que les électeurs puissent juger sur l’action, à supposer que cela soit un critère de jugement…
Consolider l’opposition progressiste : On a toujours dit que les scores des élections du 23 octobre cristalliseront la photo du paysage politique. Maintenant c’est chose faite.
Ces mêmes scores dictent la conduite des responsables politique. Hormis les partis fantoches morts de fait, les progressistes sont clairement la seconde force du pays. Ils doivent aujourd’hui prendre leur responsabilité et s’organiser en opposition digne de ce nom.
L'émiettement de la force progressiste est très dommageable face à un gros bloc islamo conservateur dominant. Si avant les l’élection on pensait que la constituante était un terrain de jeu idéal pour peaufiner les contours de l'échiquier politique, on doit comprendre que c'est désormais un terrai de bataille politique pour contenir l'hégémonie Nahdaouie.
Il faut donc un travail d’introspection, une consolidation des forces en place, une simplification du message et une adaptation du discours sans lâcher sur les fondamentaux.
Une opposition forte est la seule garantie que notre démocratie fonctionne sur le long terme.
Assumer la victoire : Inexpérimentés et déconnectés, les islamistes n’ont ni résisté à Ben Ali (depuis 95 environ), ni préparé la révolution ni su convaincre pendant une campagne mi figue mi raisin. Le chèque en blanc que leur signe 40% du peuple pour la beauté de leurs barbes est largement supérieur à leur capacité. Ce parti en reconstruction, sensé faire du ménage dans ses rangs le fera avec l’insolence du vainqueur. Sautant les étapes, il va croire que la Providence lui a confiée cette tache sacrée de reconstruire un pays. Il méprise déjà les perdants et annonce son candidat pour diriger le gouvernement. Aussi, il distribue la candidature à la présidence de la république avec un dédain dégoutant !
Conscient de la tache mais aveuglé par sa vanité, le parti ne peut pas résister à l’exercice du pouvoir. Qu’il le fasse, (1) pour s’y exercer, il en a bien besoin et (2) pour que les électeurs puissent juger sur l’action, à supposer que cela soit un critère de jugement…
Consolider l’opposition progressiste : On a toujours dit que les scores des élections du 23 octobre cristalliseront la photo du paysage politique. Maintenant c’est chose faite.
Ces mêmes scores dictent la conduite des responsables politique. Hormis les partis fantoches morts de fait, les progressistes sont clairement la seconde force du pays. Ils doivent aujourd’hui prendre leur responsabilité et s’organiser en opposition digne de ce nom.
L'émiettement de la force progressiste est très dommageable face à un gros bloc islamo conservateur dominant. Si avant les l’élection on pensait que la constituante était un terrain de jeu idéal pour peaufiner les contours de l'échiquier politique, on doit comprendre que c'est désormais un terrai de bataille politique pour contenir l'hégémonie Nahdaouie.
Il faut donc un travail d’introspection, une consolidation des forces en place, une simplification du message et une adaptation du discours sans lâcher sur les fondamentaux.
Une opposition forte est la seule garantie que notre démocratie fonctionne sur le long terme.