jeudi 25 septembre 2008

GenX Options

S’engageant tard dans la vie personnelle et professionnelle, notre génération (X) aime « garder les portes ouvertes » et valorise cette les option dans ses choix. Voici, à mon avis, les deux paramètres qui entrent en jeu pour expliquer cela :

1 ) Volatilité
La valeur d’une option dépend de la volatilité des résultats (spectre des possibilités). Plus le spectre est large plus l’option a de valeur. Lorsque les gens vivaient dans un environnement étroit (le village, la petite ville), les issues étaient limitées et donc claires. Laisser les portes ouvertes ne servait donc a rien. Dans le monde globalisé dans lequel nous avons grandi, les possibilités qui s’ouvrent a chacun sont innombrables (ou vivre ? quel métier faire ? avec qui vivre ? comment vivre ?…). L’option qui consiste à ne pas s’engager a donc une grande valeur.

2 ) Durée de vie de l'option
Mais, l’autre élément qui détermine la valeur d’une option est le délai d’expiration de celle-ci. Plus on s’approche de la date d’expiration moins l’option a de valeur. Or, pour chacune des décisions énumérées ci-dessus, il y a une date d’expiration (explicite ou implicite). En vieillissant, les GenX se rangent dans les rangs, tantôt ayant réalisé les gains escomptés par leurs paris, tantôt par dépit.

mardi 23 septembre 2008

L’illusion des races

Il n’y a pas de Races ; Les différences entre groupes humains ne sont que des adaptations locales : Voici les conclusions de l’excellente exposition permanente du Musée de l'Homme à Paris. Intitulée « Tous parents, tous différents », elle met en avant l’origine commune de tous les hommes et de la diversité génétique de ceux-ci, faisant de chacun un être unique.

Basée sur des résultats importants et très récents de la science, l’exposition arrive à vulgariser et expliquer clairement des concepts de génétique et d’anthropologie. A visiter rapidement si possible car le musée fermera bientôt ses portes pour rénovation.

mardi 16 septembre 2008

Secousses financières

Il y a quelques mois, lorsque la crise des Subprimes a fait irruption, on avait deux questions simples: Combien d’actifs restent à dévaloriser? et Quand ce processus sera terminé ? Implicitement, le monde de la finance pensait qu’il s’agissait d’un incident de parcours, et d’ailleurs, ce n’était pas plus mal d’assainir cette belle machine de temps à autres…une sorte de vidange afin que le bulldozer « Finance mondiale » reparte de plus belle.
Ainsi, l’affaire Kerivel était considérée comme une anomalie, taitée avec mépris par la presse anglo-saxonne spécialisée. Cette affaire trop française ne devait pas révéler les excès du système financier, mais plutôt, l’archaïsme des entreprises françaises (systèmes et contrôles, éthique, motivation des traders, …). Mêmes les voix anticapitalistes étaient restées inaudibles car on les avait accusés d’opportunisme. Il auraient lâchement utilisé ce passage à vide du système pour l’attaquer, en parlant par exemple d’un nouveau Bretten Woods.

Mais …après la « nationalisation » de Fannie Mae et Freddie Mac par la réserve fédérale , le sauvetage in extremis de Bear Stearns par JPMorgan (financé par la même FED), voici le tour Merill Lynch et Lehman Brothers, deux monstres de Wall Street en voie de disparition. Chacune de ces secousses a ébranlé le système financier américain, et donc mondial. Le choc c’est avéré d’une magnitude plus importante que prévu, et la casse aussi.


Je ne crois pas que cela soit suffisant pour faire douter les rois de la finance, mais ça fait prendre conscience aux politiques et aux opinions publiques qui détestent l’idée de vivre dangereusement.
La reforme de la régulation financière est désormais un sujet politique de premier plan. On le verra notamment débattu lors des confrontations entre les candidats à la Maison-Blanche, dont la première a lieu dans tout juste dix jours.