Lorsqu’on note des tensions entre les convictions de certaines personnes et leurs actions, on a tendance à les considérer hypocrites, car sur le plan des valeurs et des opinions, nous apprenons que la cohérence est une vertu. Mais dans quelle mesure peut-on exiger une telle cohérence ?
Sur nombre de sujets, la tension entre la vision individuelle et collective peut être insurmontable : Tant qu’on considère que le cas général est la somme de cas particuliers, qu’une société est la somme des individus, il est en effet logique de leur appliquer les mêmes lois. Mais si on considère qu’il s’agit d’entités de natures différentes, appliquer des lois différentes devient sensé. En mécanique, les lois physiques qui s’appliquent aux particules, sont complètement différentes de celles qui s’appliquent aux corps que ces mêmes particules constituent.
Par exemple, nombreuses sont les personnes qui vénèrent l’école publique républicaine et gratuite, accessible à tous. Ils votent pour la perpétuer et la défendre. Mais lorsqu’il s’agit du destin de leurs propres enfants, ils sont terriblement pragmatiques, pouvant aller jusqu'à « tricher » sur la carte scolaire ou mettre leurs enfants dans le privé s’ils en ont les moyens. Est-ce hypocrite ? Que feriez vous à leur place ? Sur d’autres registres, on voit des « incohérences » de même nature : ceux qui s'émeuvent du destin d’un émigré clandestin tout en agissant contre « le phénomène » de l’immigration clandestine, ceux qui s’alarment des dérives de la bioéthique mais qui font recours à ces techniques lorsque cela touche un être cher …etc, etc..
Souvent, les individus se trouvent à la croisée de deux champs de forces de nature différentes : celui de leurs opinions, conditionné par une certaine idée de l’intérêt général, et celui de leurs intérêts particuliers. Aligner ces deux champs devrait être un objectif, en admettre la dissension est lucide.
Sur nombre de sujets, la tension entre la vision individuelle et collective peut être insurmontable : Tant qu’on considère que le cas général est la somme de cas particuliers, qu’une société est la somme des individus, il est en effet logique de leur appliquer les mêmes lois. Mais si on considère qu’il s’agit d’entités de natures différentes, appliquer des lois différentes devient sensé. En mécanique, les lois physiques qui s’appliquent aux particules, sont complètement différentes de celles qui s’appliquent aux corps que ces mêmes particules constituent.
Par exemple, nombreuses sont les personnes qui vénèrent l’école publique républicaine et gratuite, accessible à tous. Ils votent pour la perpétuer et la défendre. Mais lorsqu’il s’agit du destin de leurs propres enfants, ils sont terriblement pragmatiques, pouvant aller jusqu'à « tricher » sur la carte scolaire ou mettre leurs enfants dans le privé s’ils en ont les moyens. Est-ce hypocrite ? Que feriez vous à leur place ? Sur d’autres registres, on voit des « incohérences » de même nature : ceux qui s'émeuvent du destin d’un émigré clandestin tout en agissant contre « le phénomène » de l’immigration clandestine, ceux qui s’alarment des dérives de la bioéthique mais qui font recours à ces techniques lorsque cela touche un être cher …etc, etc..
Souvent, les individus se trouvent à la croisée de deux champs de forces de nature différentes : celui de leurs opinions, conditionné par une certaine idée de l’intérêt général, et celui de leurs intérêts particuliers. Aligner ces deux champs devrait être un objectif, en admettre la dissension est lucide.