jeudi 31 juillet 2008

Quai Branly

Globalement, le musée de Chirac est une réussite, et ce grâce au bâtiment de Jean Nouvel. À l’instar de la Fondation Cartier, le musée est « protégé » par une façade en verre. On traverse un jardin « tropical » pour parvenir au bâtiment principal formé d’un ensemble de quatre blocs géométriques, juchés sur des pilotis.


Malgré une scénographie bien soignée, les collections restent inaccessibles. Pour ma part, je me suis rabattu sur ma zone de confort en m’attardant sur la section nord-africaine. Celle-ci contient des pièces assez typiques de l’art populaire, mais ce que j’ai trouve particulièrement intéressant, c’est le distinguo entre les arts ruraux et les arts citadins.

En partant, je j’aurais aimé flâner à la terrasse du café du musée qui avait l’air très sympa.

Charlie Hebdo

Le journal satirique, qui a publié les caricatures du prophète en France, défraye à nouveau la chronique dans l’affaire Siné : Il s’agit du renvoi de ce chroniqueur pour avoir tenu des propos antisémites, faisant le rapprochement entre pouvoir, argent et confession juive.

En effet, je crois que le rapprochement entre le judaïsme et l’argent est un raccourci dangereux qui tient de l’antisémitisme.
Je crois également que le rapprochement entre l’islam et le terrorisme est un raccourci aussi dangereux qui tient de l’islamophobie et du racisme.

La direction du journal a réagi fermement cette fois-ci contre le débordement de Siné. Elle a eu raison.
Cette même direction avait brandi la liberté d’expression pour propager des caricatures provocatrices, injurieuses et aussi dangereuses. Elle avait eu tort !

mercredi 30 juillet 2008

Quant aux rumeurs qui circulent de temps à autre,…

« … , concernant l'alternance à la tête du pouvoir, je tiens à rappeler, en cette circonstance, que la question est d'ores et déjà tranchée par la Constitution.

Nous avons foi, pour notre part, en ce principe fondamental de notre système républicain, et nous considérons que la volonté du peuple est à la base de cette alternance et que la Constitution est l'arbitre décisif de tous… »

Extrait du discours présidentiel d’ouverture du Congrès du Défi - 30 juillet 2008

La mondialisation chez les Arabes

Cette carte montre les principaux investissements de plus d’un milliard de dollars émanant du moyen-Orient et effectués à l’extérieur de celui ci entre 2005 et 2007.




Grâce aux fonds souverains, les monarchies pétrolières du golfe se sont constitué une force de frappe non négligeable et entrent ainsi dans la globalisation par la grande porte.

Mais alors que certains s’en inquiètent en occident (pour des raisons généralement fumeuses), une récente étude de Deloitte vient de montrer que ces pays investissent plutôt chez eux, en utilisant leurs fonds pour soutenir leur propre développement et celui de leur région.

mardi 29 juillet 2008

Ozu ou le cinéma d’un monde flottant

Aujourd’hui, je me suis définitivement convaincu que les vrais films se voient (et se dégustent) uniquement dans les salles obscures. Après plusieurs tentatives DVD abrégées par manque de concentration, je viens de voir mon premier film du grand maître japonais Yasujiro Ozu…et quelle surprise !

Ozu, c’est le meilleur de l’age d’or Hollywoodien au pays du soleil levant. A l’instar des estampes japonaises, le monde d’Ozu est flottant. Sa capacité à raconter des histoires est incontestable, mais c’est son usage du silence qui est magistral. Il nous rappelle que le cinéma c’est l’art du temps.


Le film en question, « Fin d'automne », traite de la relation entre une mère veuve et sa fille, bonne à marier. Cette relation est perturbée par des amis de la famille, qui, essayant de caser la petite, créent un imbroglio aussi amusant qu’absurde. Bien que très localisé dans le Japon d’après guerre, le sujet est traité de manière universelle (la même histoire peut arriver –évidemment !-chez nous.);


Ozu a fait 54 films. Je me réjouis à l’idée qu’il en reste 53 à voir !

Ambassades de l’Empire

Il y a eu une récente polémique autour de la nouvelle ambassade américaine à Berlin, car l’architecture de ce bâtiment agace certains spécialistes qui y voient un signe d’arrogance.

L’ambassade de Baghdad, en cours de construction, trahit également par sa taille et son style, car elle semble signifier que les Américains n’ont aucunement l’intention de partir.
Mais sans chercher loin, en regardant l’ambassade américaine à Tunis (taille, situation, style, …), il nous est aisé d’imaginer le pouvoir qu’elle pourrait avoir chez nous.

Lorsqu’il s’agit d’ambassades, l’architecture semble etre un moyen supplémentaire pour afficher la puissance de l’empire.

samedi 26 juillet 2008

Valse avec Bachir

Excellent film israélien retraçant les événements de Sabra et Chetila perpétrés en septembre 1982 au Liban :



Le film relate fidèlement ces faits au travers des souvenirs / remords d’anciens soldats israéliens.
Comme Les Citronniers, cette œuvre montre des israéliens qui s’interrogent sur les absurdités causées par ces guerres et qui d’une certaine façon, reconnaissent la souffrance palestinienne.

vendredi 25 juillet 2008

Histoire Graphique : La République de Bourguiba 1957 - 1987

Avec Bourguiba, la République, la Nation, l’Etat, le Parti, s’identifient tous à un homme. Pendant trente ans il a cumulé la présidence de l’Etat et du parti en créant ainsi un système à sa mesure sans que cela empêche une certaine vivacité politique à l’intérieur comme à l’extérieur du parti:

lundi 7 juillet 2008

Marché Central

Pour les nostalgiques des saveurs du pays comme pour ceux qui veulent se rendre compte de l’inflation, quoi de mieux qu’un tour au « Marchissontral ». En voici les couleurs, je vous laisse deviner les bruits et les odeurs…enjoy !



Icônes Tunisiennes

dimanche 6 juillet 2008

Terrace à Tunis

12h37. Terrasse de café sur l’Avenue. 40 degrés à l’ombre. Spectacle Tunisois d’un jour d’été.

Ambiance de finale. Les couleurs sang et or dominent. Pas d’étoiles à l’horizon. 

Du bleu : ciel, persiennes d’immeubles blancs, chemises de flics, Clio immatriculée en Algérie.

Des passants : un couple, bras dessus bras dessous, un monsieur en casquette et en bermuda, La Presse sous le coude, à l’affût d’une place « stratégique » en terrasse, un groupe de touristes blonds et disciplinés.

Bruits : klaxons typiques en temps de canicule, klaxons plus rythmés des supporters « giallo-rosso », sirènes d’ambulances.

Chapeau de paille, sac monoprix, Bus Phebus Voyages sur le trottoir d’en face. Deux hommes sérieux, cravate et lunettes noires, look ministère de l’intérieur.

Du jaune : taxis, maillots espérantistes, bus, citronnade.

Groupe de femmes voilées, visiblement étrangères.

Un mendiant s’arrête. Rabbi inoub !

La Khorma, affiche déchirée.

Deux touristes d’un certain age, l’air de faire de la marche dans un sauna.

Des marques : LG, Tunisiana et Delice sur des maillots. Tunis air, Coca cola. Je remarque le Carlton hôtel.

Couple récemment marié, marques de henné sur les mains et sous les pieds de la mariée.

La facture. 5d400 pour un coca et un jus d’orange. Je pense que c’est cher.

Une jeune fille en blanc passe. Elle dénote de par son élégance. Ceci manque cruellement aux garçons tunisiens qui se sont malheureusement abandonnés aux panta-courts et aux maillots de foot. Les noms de Ronaldino, Riquelme, Robben et autres stars du ballon rond apparaissent dans mon champ visuel.

L’horloge affiche 13h00. Le soleil est au zénith.

Un bizness suit deux jeunes filles de (très) près. Un homme d’affaires tunisien marche lentement, mais parle fort dans son portable. Un bus jaune suivi d’une 404 bâchée. Les klaxons reprennent. Le couple de touristes repasse dans l’autre sens, encore plus transpirants.

Il est temps de rentrer. Le couscous doit être prêt à la maison. Un taxi jaune s’arrête.