12h37. Terrasse de café sur l’Avenue. 40 degrés à l’ombre. Spectacle Tunisois d’un jour d’été.
Ambiance de finale. Les couleurs sang et or dominent. Pas d’étoiles à l’horizon.
Du bleu : ciel, persiennes d’immeubles blancs, chemises de flics, Clio immatriculée en Algérie.
Des passants : un couple, bras dessus bras dessous, un monsieur en casquette et en bermuda, La Presse sous le coude, à l’affût d’une place « stratégique » en terrasse, un groupe de touristes blonds et disciplinés.
Bruits : klaxons typiques en temps de canicule, klaxons plus rythmés des supporters « giallo-rosso », sirènes d’ambulances.
Chapeau de paille, sac monoprix, Bus Phebus Voyages sur le trottoir d’en face. Deux hommes sérieux, cravate et lunettes noires, look ministère de l’intérieur.
Du jaune : taxis, maillots espérantistes, bus, citronnade.
Groupe de femmes voilées, visiblement étrangères.
Un mendiant s’arrête. Rabbi inoub !
La Khorma, affiche déchirée.
Deux touristes d’un certain age, l’air de faire de la marche dans un sauna.
Des marques : LG, Tunisiana et Delice sur des maillots. Tunis air, Coca cola. Je remarque le Carlton hôtel.
Couple récemment marié, marques de henné sur les mains et sous les pieds de la mariée.
La facture. 5d400 pour un coca et un jus d’orange. Je pense que c’est cher.
Une jeune fille en blanc passe. Elle dénote de par son élégance. Ceci manque cruellement aux garçons tunisiens qui se sont malheureusement abandonnés aux panta-courts et aux maillots de foot. Les noms de Ronaldino, Riquelme, Robben et autres stars du ballon rond apparaissent dans mon champ visuel.
L’horloge affiche 13h00. Le soleil est au zénith.
Un bizness suit deux jeunes filles de (très) près. Un homme d’affaires tunisien marche lentement, mais parle fort dans son portable. Un bus jaune suivi d’une 404 bâchée. Les klaxons reprennent. Le couple de touristes repasse dans l’autre sens, encore plus transpirants.
Il est temps de rentrer. Le couscous doit être prêt à la maison. Un taxi jaune s’arrête.