vendredi 21 novembre 2008

Diki-Diki à la sauce japonaise

J’ai trouvé l’équivalent nippon de notre chanson infantile. Elle ne parle pas d’un coq mais d’un petit poisson (tayaki-kun) qui se perd dans l’océan et se fait donc pêcher !
Musique très sympa de l’île d’Okinawa et énorme succès populaire au Japon.

jeudi 20 novembre 2008

Der guerre contre der Terroristen

Le terrorisme ne date pas de 2001, il n’est pas exclusif aux bronzés barbus (on peut aussi être blonde à forte poitrine) et il suit toujours les mêmes schémas quelque soit le pays, le contexte, ou la religion. Voici les quelques évidences que « La bande à Baader » vient nous rappeler.

Mais au delà de sa brûlante actualité, ce film réalisé par Uli Edel est d’une intensité dramatique exceptionnelle. Il retrace l’histoire du groupe terroriste fondé par Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof dans l’Allemagne des années 70. En choisissant de faire des terroristes ses principaux protagonistes, Uli Edel tente d’expliquer, sans les justifier, les mécanismes qui font basculer un tel groupe dans l’action violente. Il utilise aussi le personnage du chef de la police, Horst Herold, pour réfléchir sur le terrorisme. Celui-ci sait que la répression n’est pas suffisante pour éradiquer un tel phénomène, selon lui il faut s’attaquer aux racines du mal.

mercredi 12 novembre 2008

Bonaparte et les musulmans

À l’occasion de l’excellente exposition Bonaparte en Egypte à l’IMA (très bien décrite ici par Camille Desmoulins), j’ai découvert plusieurs facettes de la relation entre le général de la révolution et la religion de Mohammed que voici :
  • Avant de partir, Bonaparte avait fait traduire le Coran
  • Aussi, il apporta avec lui des caractères d’imprimerie arabe (trouvés à Venise) afin de communiquer avec les gens dans cette langue. Il avait l’habitude de commencer ses communiqués adressés aux Arabes, et dont on peut voir un échantillon à l’IMA, par l’incontournable «Au nom de dieu le Clément le Miséricordieux»
  • La première étape de l’expédition fut Malte, facilement conquise. Dans l’une de ses premières décisions, Bonaparte libéra les 200 esclaves musulmans qu’il trouva sur l’île
  • Avant de débarquer à Alexandrie le général insista auprès de ses généraux et troupes sur le respect des mosquées et du Coran. Il leur demanda d’agir avec les mahométans, comme ils avaient précédemment agi avec les juifs et les Italiens
  • A la révolte du Caire, il répondit avec une grande répression. Rien d’étonnant de la part du « Général Vendémiaire » qui en fit autant dans sa propre capitale. Mais lorsque des soldats Français pénétrèrent à cheval dans la mosquée d’Al Azhar, il sanctionna sévèrement cet incident traumatisant pour les musulmans.
  • Menou, un de ses trois généraux, se converti à l’islam et se maria avec une Egyptienne. Celui-ci eu du mal à repartir lorsque l’ordre de rejoindre le pays à bord des navires britanniques fut donné.
  • Enfin, il prit un esclave mamelouk (Roustan) qui lui resta fidèle jusqu'à sa mort à Sainte Hélène.
Habile, le général Bonaparte comprit l’importance de la religion et des symboles qui lui sont associés pour le peuple qu’il envahissait. Cette attitude lui facilita largement la tâche, même si ça n’a pas été une partie de plaisir.

Ce que Bonaparte comprit, il y a plus de deux siècles, alors que la rencontre entre français et Egyptien était, en effet, un choc des civilisations, certains peinent toujours à intégrer.

dimanche 9 novembre 2008

Politique & Foot: Guerre et Paix

Lorsque certains spectateurs du match amical France Tunisie ont sifflé la Marseillaise à Saint Denis, tout le mode a compris la portée politique de ce geste. La sur-dramatisation de certains politiques français à poussé l’opinion à relativiser, admettant que ça a toujours été comme ça.

Oui, le foot est fondamentalement politique, et Oui, ça a toujours été le cas. En voici quelques exemples :
  • Le foot peut être une manière d’affirmer le pouvoir et une façon de le contester : Lorsque Franco adopta les « merengues » (Real) comme équipe fétiche de la dictature, les rivaux Barca et Atletico sont devenus les équipes de l’opposition au régime. Les supporters Azul y Grana disaient que « el Barca, es mas que un club », plus qu’un club, un parti politique!
  • Le foot c’est aussi une bataille d’image : Lorsqu’en 1974, la RFA (ex Allemagne de l’ouest) affronte la RDA (ex Allemagne de ‘est), les deux blocs regardent. L’ouest perd, et vue de l’Est, c’est la victoire du communisme sur le capitalisme. De même, lorsqu’en 1998, l’Iran rencontre les Etats Unis, c’est l’affrontement. Les iraniens remporteront ce duel, un parmi tant d’autres.
  • Aussi, le foot peut révéler un conflit dormant, et mettre en évidence des haines sous-jacentes. Dans ce registre, le derby 1990 entre Dynamo de Zargreb et l’Etoile rouge de Belgrade annonçait la fin de la Yougoslavie.
  • Enfin, le foot peut permettre de prendre une revanche, ainsi 1986, l’Argentine de Maradona, n’a pas gagné que les quarts de finale contre l’Angleterre. La « main de dieu » que Mr Ali Bennacer, l’arbitre tunisien de la rencontre, n’a pas vu est un signe du destin qui donna aux Sud Américains leur revanche de la guerre des Malouines, conduite par Tatcher en 1982. Cette rivalité perdurera longtemps : le match en 1998 était très tendu et Beckham s’est fait expulser. Ce n’est qu’en 2002 que le même Beckham arrachera la revanche de la revanche pour les Roastbeefs.
Mais, la dimension politique du foot n’est pas que négative. L’équipe Bleu Blanc Beur avait fédéré un temps la France en lui faisant assumer pleinement sa diversité. Le championnat d’Asie gagné par l’Irak avait gommé, le temps de la célébration, les différences entre sunnites, chiite et Kurdes. De même pour l’Espagne champion d’Europe, ou l’on revoyait les drapeaux rouges et jaunes brandis dans les foules basques et catalanes.

Cette portée politique du foot, aussi bien dans la confrontation que dans le rassemblement, n’est pas un secret : hommes politiques, médias et joueurs combinent habilement foot et politique. Ceux qui ont sifflé la marseillaise aussi.

mercredi 5 novembre 2008

Yes, they could!

Les Américains ont relevé le défi historique d’élire un président noir. Bravo! Sans tomber dans le “Nous sommes tous américains” excessif (et aussi agaçant dans le bien que dans le mal), il faut dire que c’est une bonne nouvelle pour tous les terriens que nous sommes.
On ne peut pas dire que l’effet surprise est énorme, mais il y a au moins trois effets « kiss cool » au lendemain de ce résultat :
  1. D’abord il y a l’effet “Ouf !” de ne pas voir Palin, l’allumée à quelques battement de coeur du bureau ovale.
  2. Ensuite il y a le “ Bon débarras!” car on se réjouit de voir la clique des faucons quitter le pouvoir après l’avoir exercé pendant huit ans en …vrais-cons.
  3. Le troisième effet, c’est “Quand même!”…un Master of ze Universe noir : qui l’eu cru !
Une fois remis de nos émotions, il faut espérer que BHO sera à la hauteur des attentes : ce métisse, mi- JFK, mi Luther King est attendu comme un messie, mais s’il gouverne aussi bien qu’il a gèré sa campagne, les résultats devraient suivre.