mardi 28 avril 2009

Adoration

L’un derniers films du millésime Cannois 2008 à apparaître sur les écrans est Adoration d’Atom Egoyan, une œuvre complexe et cinématographiquement riche.
Partant d’une histoire simple en apparence, celle de Simon qui invente une histoire incroyable autour de ses parents, le film prend progressivement de l’épaisseur. Tout en dévoilent l’intrigue, Egoyan traite avec pertinente une multitude de sujets : Internet, l’éducation, le terrorisme, le racisme, la religion, la tolérance, la capacité de la société mosaïque canadienne à cohabiter. Tel un luthier travaillant in violon (profession de Sami, père de Simon) il sculpte son propos avec patience.
Mais ce qui fait sa marque de fabrique est le thème du deuil insurmontable, récurrent dans son œuvre, d’Exotica aux Beaux Lendemains, le nœud du film étant la perte êtres chers aux personnages, ici les parents de Simon.

Le génie d’Egoyan se manifeste également dans sa capacité à paralléliser les temps et les histoires. En réalité, il en existe trois, la réelle, celle que Simon s’invente et celle que son grand père lui raconte. Ce faisant, il touche également à domaine où seuls les grands s’aventurent (Lynch, Godard, ..), celui de définir le Cinéma lui même, en s’interrogeant sur cette frontière entre la réalité et la fiction.

Adoration

Aucun commentaire: