En négociation, on appelle Zone d’Accord Possible l’intersection entre les possibilités des différentes parties : si vous etes acheteur et vous vous fixez comme prix maximum 100, face à un vendeur, qui ne descendra pas en dessous de 80, alors votre Zone d’accord potentiel est entre 80 et 100. Il va de soi que plus la ZAP est grande, plus il est aisé de trouver un accord.
En politique, il en va de même : plus la zone d’accord entre les parties en compétition est large, plus un accord est possible. Dans les démocraties, l’étendue de cette zone est un gage de stabilité. En France par exemple, il s’agit des fameux « principes républicains » qui délimitent de l’espace politique dans lequel la compétition pour le pouvoir se déroule de manière naturelle et pacifique.
La Tunisie, aspirant à réaliser un jour sa transition démocratique, doit s’interroger sur la définition de cet espace : Quel est cet ensemble de valeurs ? La république, est-elle un concept suffisamment cher aux tunisiens pour être irréversible ? La tunisianité, est-ce un concept clair et bien ancré ? Aussi, est ce un concept bien différencié, car le restreindre à l’arabité ou à l’islam risque de changer le périmètre de l’espace politique considéré, et rend l’Accord potentiellement possible avec d’autres.
Les réponses à ces questions sont complexes et en perpétuelle évolution, mais représentent, à mon avis des prérequis du projet démocratique.
1 commentaire:
la volonté d'aller vers une démocratie est bien réelle,
il suffit de voir les grandes réformes des partis politiques par exemple.
Mais on reproche d'autre part le manque de maturité de l'opposition...
à mon avis si un retard existe dans le processus de démocratisation c'est la création d'une opposition effective,( donc du ZAP )
serte elle sera limitée en terme d'action, mais le jour viendra ou elle aura plus de zone de manœuvre et là....elle constituera un véritable contre pourvoir.
je pense que ce schéma n'est pas difficile à établir,il lui faut juste du temps.
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