Ce film traite avec brio trois dimensions de Bush et de sa présidence :
- Dimension psychologique : l’action de Bush est impossible à comprendre si on n’intègre pas la psychologie du personnage. Si on souhaite faire un raccourci, on dira qu’il est juste bête, mais Oliver Stone nos dévoile comment sa relation avec son père et son rapport à la religion ont façonné son style de leadership et ont pesé sur ces choix. Enfin, l’équilibre que lui apporte Laura Bush est bien traité.
- Dimension politique : même si le film se focalise sur l’individu W, Oliver Stone consacre une partie non négligeable au « système » qui l’entoure. Les personnages de Karl Rove, Condolleza Rice, Colin Powell ou des faucons (Cheney, Rumsfled et Wolfowitz) sont excellents. Les réunions sont précisément filmées et le rôle de chacun est subtilement suggéré. Lors de la décision de la guerre par exemple, lorsque Karl Rove évoque l’échéance électorale de 2004, il dans la pénombre, à peine visible.
- Dimension Historique : De la présidence de W, Stone couvre la période pendant laquelle la guerre en Irak s’est décidée. Il a su pointer ainsi un véritable tournant, non seulement dans le carrière du président, mais aussi dans l’Histoire des États Unis et du monde. Entendre Chirac dire au bout du fil avec un accent français et une voix grave « …but it’s about morality , George… » est rendre justice au choix courageux et avisé de la France.
3 commentaires:
Ca donne envie d'aller le voir... En même temps, on l'a déjà tellement vu en vrai! Il est arrivé les tours s'éffondraient, il part quand Wall street s'effondre...
Tu m'as convaincu, je vais aller le voir, en esperant en effet qu'il apporte plus que le film de K Zéro
Vu ! et je partage ton avis ! j'ai trouvé le film vraiment excellent. (ça n'a visiblement par été le cas de toutes les personnes dans la salle, certains dormaient et d'autres sont partis au milieu...).
J'aimerais savoir si Stone a complètement inventé les dialogues ou s'il a pu s'entretenir avec certains...
A noter que Bush père obtient un très bon rôle, ainsi que C Powell (dans une moindre mesure certes) et que C Rice passe un peu pour une cruche.
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