lundi 31 janvier 2011

La démocratie Tunisienne et le paradoxe du restau Chinois

Vous voyez les menus des restaus Chinois, avec leurs centaines de plats numérotés ?

Cela vous donne un sentiment d’abondance et une possibilité infinie de choix, mais en réalité, on se rend compte que la plupart des clients prennent toujours les mêmes deux ou trois plats. Nems, Poulet au curry et canard laqué mais guère au delà…Alors que le même client peut passer du temps à choisir entre viande et passion dans un restaurant français à la carte succincte, ici il semble se réfugier vers ce qu’il connait, ne prenant pas la peine de considérer le reste.
Il en va de même pour la démocratie tunisenne en devenir.
La foultitude de candidats et de partis potentiels pour les prochaines élections laisse présager une élection « restau chinois ». Novice en démocratie, le Tunisien lambda votera selon des critères qui ne seront pas forcément objectifs…d’ailleurs pas plus que l’américain moyen, sensible aux couleurs qui entourent le candidat ( !) ou le français moyen, victime d’une récente peopolisation de la politique…
Le tort ne sera donc pas celui du citoyen mais celui de la carte qui lui est proposée.
En démultipliant les alternatives, on finit par ne plus discerner les candidats, poussant ainsi les gens sur leur zone de confort qui est pour beaucoup l’islamisme... A force de se prendre pour des messies, les opposants risquent d’offrir sur un plateau le pouvoir aux plus radicaux suiveurs du Prophète.
Il est donc urgent de donner de la lisibilité et de ramasser le débat entre un nombre restreint de problématiques et de personnalités.

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