En réactualisant un scénario écrit voila plusieurs années, Woody Allen nous livre une comédie dans la pure tradition : un imbroglio sentimental, des personnages névrosés, des dialogues aussi justes que délirants et un New Yorko-centrisme caricatural.
Mais en vieillissant, l’artiste aiguise ses armes. En prenant deux personnages principaux diamétralement opposés, à savoir le vieil intello, urbain et dépressif et la jeune Lolita blonde du sud profond, avec 2 de QI, il tente de couvrir le spectre le plus large du genre humain. Comme son personnages, il a le souci de la “Big picture”, que peu de gens ont, comme il le lui fait dire.
Cette “big picture” est réaliste. C’est à la fois un réalisme pessimiste sur le genre humain,qu’il fustige en bon “vieux con”, et c’est aussi un réalisme heureux, celui de “What ever works” : si vous arretez de vous faire des nœuds au cerveau, y’a toujours moyen d’être heureux.
Comme toujours, la salle parisienne est comble le jour de la sortie, et comme toujours, on applaudit à la fin.
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